Nouveauté
Marché d'alimentation local
Historique
Fils de Cabotin
C’est en 1970, année de leur mariage, que Jean-Pierre Patry et Lucie Ouellette firent l’acquisition de la ferme, située au 1981, rang 2 Nord, à Weedon. Cette ferme de 225 âcres, moitié culture, moitié forêt, comprenait une quinzaine de vaches laitières, quelques bovins de remplacement, une vingtaine de brebis, 5 truies avec finition des porcs, quelques poules, et son « team » de chevaux. Quant à la machinerie, on y trouvait 2 légers tracteurs de 30 et 50 forces et l’équipement pour cultiver la terre. La grange-étable était vieille que de 2 ans, car celle d’avant avait été emportée par une tornade.
La 1re année, Jean-Pierre et Lucie firent l’élevage de veaux de lait tout en continuant de travailler pour Lorenzo Patry, le père de Jean-Pierre. Ce dernier pratiquait les métiers d’encanteur et de commerçant d’animaux. Il possédait aussi une ferme, ainsi qu’un encan d’animaux, à Fontainebleau, ayant pour nom Le Marché du cultivateur. Mais dès février 1971, le père de Jean-Pierre décédait, à 48 ans, d’une crise cardiaque.
Se dénichant chacun un travail extérieur à la ferme, Jean-Pierre et Lucie laissèrent tomber la production de veaux de lait et achetèrent, de la mère de Jean-Pierre, 25 vaches Shorthorn-Hereford, ainsi que 125 âcres de terre. Un taureau Shorthorn de race pure fut mis à la tête du troupeau donnant des veaux de 400 à 500 livres au sevrage. En 1973, ils firent l’acquisition de leur premier taureau charolais, un fils de Cabotin. L’année suivante, la moyenne de poids des veaux fut de 600 livres à 200 jours. Mais les problèmes au vêlage étaient fréquents. Il fallait coucher à l’étable afin de sauver le veau et, souvent, la vache.
Au fil des ans, ils ont augmenté le troupeau à 125 vaches de boucherie de type croisées, tout en faisant la finition des bouvillons. Afin d’être plus performants, ils étaient toujours à la recherche de taureaux charolais alliant facilité de vêlage, croissance rapide et musculature.
En 1978 est né Jean-François, suivi de Pierre-Marc en 1980. Suite à divers événements, Jean-Pierre et Lucie vendirent le troupeau croisé et, appuyés des deux garçons, décidèrent de faire le grand saut dans l’élevage de Charolais de race pure, en 1995. L’agronome, Jean Patoine, du ministère de l’Agriculture du Québec de Sherbooke, fût de bon conseil, ainsi que Denis Brouillard, aussi agronome, représentant Viande Sélectionnée des Cantons (VSC), du temps. Au fil des ans s’est ajouté, comme aide au développement de la génétique, André Pérusse, fieldman à l’Association charolaise québécoise, ainsi qu’Elge By, Manager/ Publisher pour la race charolaise canadienne.
Le tout a débuté par l’achat de 13 vaches et 2 taures choisies sur un troupeau de 25 têtes. Un jeune taureau ayant pour nom Reja Poll Max fut introduit dans le troupeau. Dès la 1re année, l’une des taures se démarqua du troupeau par le poids de son veau au sevrage. Elle fût inséminée par Butte Lee Attraction. Est née une taure, nommée Belle, en rapport à sa conformation et sa docilité. Et d’elle, est né JLP Haddock, fils de Baldrige Fasttrack, qui transforma l’élevage.
En l’an 2000, le destin frappa fort. Très fort. Lucie décéda, à l’âge de 50 ans, du cancer des os. Deux ans plus tard, Jean-Pierre s’associait sur la ferme avec ses deux fils, Jean-François et Pierre-Marc.
Des 15 femelles de race pure du début, le troupeau se composait, en 2015, de 100 vaches pour 180 têtes et la ferme possédait 650 âcres de terre. Et toute la machinerie avait été renouvelée. En 2016, Jean-François décida de vendre ses parts et de démarrer sa propre entreprise. C’est Myrianne Lessard, conjointe de Pierre-Marc, qui en fit l’acquisition.
Après plus de 24 ans dans l’élevage du Charolais, La Ferme Patry de Weedon possède maintenant une génétique de très haut niveau, grâce à l’achat de semence de taureaux renommés, d’achat de taureaux de troupeau à haut potentiel génétique, ainsi qu’à la passion toujours aussi fervente de ses propriétaires.
Jean-Pierre en 1970
Jean-Pierre en 1970
Jean-François et Pierre-Marc a l'âge de 18 et 16 ans avec le taureau Reja Poll Max